Articles

La vraie liberté.

Voles et tu meurs Dix commandements de Dieu Le Grand chemin te reconnaît Tu as laissé tes empreintes Cela te suffit de demander Travailler pour posséder Qu’il est agréable de jouir de son labeur Quand viendra la nuit,on te traque Tu es mis sur croix Tu n’as pas eu la force Du jusqu'au bout Mes mots heurtent ton sternum Comme la charge d’un tas de ferraille Un jour,tu seras travailleur sans complexe.

Partage infini de tout coeur

Le partage est le plus beau geste Que l’univers peut expirer Un souffle vivifiant Même les traumas les plus cadavériques Sans peur,sans crainte, sans hésitation De tout cœur,tout entier. La conversion en bien de tout ce qui existe Je te donne tout,tu reçois sans penser Juste un merci indicible Nous sommes uns et liés.

Rébellion nous.

Vivote autant que l’autorise ton voisin car ta mort peut devenir la mise en scène Lève-toi pour te battre pour la vie Ce précieux oxygène de l’air Tu le mérites Tu seras confronté aux insensés Les moralistes du Cercle des Extrémistes Le Klux Klux Klan noir et la Négritude blanche Les masques cachent bien l’innocence monstrueuse Je les accuse, je les dénonce Pour une justice équitable et souveraine.

Haïti, l'espoir des nations.

Il est encore temps de bien faire De suspendre les souffrances Tout n'est pas une question de pouvoir et d'argent C'est plutôt une question d'éducation, d'égalité et de justice sociale. Après,on verra,tout ira bien Il faut pas attendre la sécheresse, C'est assez chaotique,je crois. Le moment est à l'unité de tous Au fait, une seule patrie, Haïti chérie Riches ou Pauvres,noirs ou blancs. Il est temps de se coller nos têtes et de célébrer le mariage où tout le monde est invité.

Retrouvailles de rue

Juste le temps d'un je t'aime perdu Je ne sais où Dans un coin sombre De ma mémoire Ennemis dedans Amis dehors C'est fou, l'influence du milieu Le comportement s'adapte Quelle joie immense après cette dispute De te retrouver Tu as oublié toutes les promesses de guerre On a failli faire la paix en terrain neutre On s'est quand même échangé le Verbe

Nature préservée.

La feuille magique J'ai parcouru des milles pour la retrouver. Une vieille dame me l'a vendue,un paquet à cinquante centimes. Elle était présente dans la pauvreté des gens,pourtant elle devrait attirer la chance,la prospérité,la transformation,la purification. Quelle était cette clé qui ouvre la Baraca.

Murmures matinales

La vie,le silence la réflexion,la tristesse les funérailles,les cris,les pleurs Les affligés,les endeuillés, Le son assourdissant du métal contre le dur,contre lui-même La voix pesante de l'habitué Les mêmes actions,les mêmes paroles ici et ailleurs,de belles paroles en l'air,et des hommes d'honneur, c'est une espèce en voie d'extinction, Et toi que fais-tu dans le même cercle,tu tournes en rond,et la magie de Dambalah,ce dimanche matin,avec le culte du dimanche des chrétiens,la cohabitation parfaite,et moi l'éternel athée,l'observateur scrupuleux,des inquiétudes de critiques,me montent à la tête,je dois continuer à écrire.

Mon ami,Nuages.

Je voudrais te montrer Dans le ciel au loin Ce petit nuage qui me parle Sans arrêt,avec des mots doux et simples, Me dérobe mon silence comme on emprunte des sous-vêtements Il me caresse,me renifle,me pousse Profondément en réflexion Il siffle, puis souffle un vent violent qui arrache les bonnes mœurs Aux cités paisibles Voilà,on a construit un petit pont D'amitié entre nous C'est mon confident sur mesure Il me réconforte dans mes amertumes. Je ne suis plus bavard maintenant J'apprends à repenser mes idées empilées, Répandues ça et là.

Cyclone Jeanne,je m'en souviens.

Cyclone Jeanne Je me souviens de toi comme si c'était hier Sans avertir tu m'as surpris dans mon lit dans la soirée Tu as failli m'emporter avec toi,si ce n'est la vigilance de ma bonne vieille maman Qui nous a réveillés en sursaut pour nous échapper à la va-vite Les pieds trempés dans l'eau,une chambre haute d'en face nous a sauvés la vie,ainsi que d'autres voisins du quartier,des familles entières,des âmes perdues Des corps morts emportés par le courant,une eau salé et boueuse Et la pluie qui s'abatte en sanglots Pour nous rappeler les torts causés à la négligence,toutes les négligences de tout un chacun La prière,la résignation était le seul recours. Nous étions condamnés à mourir,si ce n'est la vigilance du Bon Dieu. Tu as laissé une cicatrice en moi que je n'ai pas pu oublier,tu es partie avec les bels albums photos de la famille,la belle table à manger,la grande armoise coûteuse de ma mère. Jeanne,tu es partie avec une partie de nous.

Je dénonce.

Qui le dit Tout le monde est content Personne ne dit rien Sous peine d'être dévoré par la bête Le gangstérisme à grande échelle De mon pays Haïti Toma Il y a ceux qui se montrent et ceux qui se cachent Qui sont les plus pires La jeunesse non partisane est exclue arbitrairement par des sangsues de fils indignes À quand votre procès Je vous dénoncerai Qui le sent ces âmes qui souffrent en silence Qui le fera pour eux,pour nous Le pays est à bout de souffle de trop d'inégalités flagrantes