Articles

Affichage des articles du septembre, 2024

Retrouvailles de rue

Juste le temps d'un je t'aime perdu Je ne sais où Dans un coin sombre De ma mémoire Ennemis dedans Amis dehors C'est fou, l'influence du milieu Le comportement s'adapte Quelle joie immense après cette dispute De te retrouver Tu as oublié toutes les promesses de guerre On a failli faire la paix en terrain neutre On s'est quand même échangé le Verbe

Nature préservée.

La feuille magique J'ai parcouru des milles pour la retrouver. Une vieille dame me l'a vendue,un paquet à cinquante centimes. Elle était présente dans la pauvreté des gens,pourtant elle devrait attirer la chance,la prospérité,la transformation,la purification. Quelle était cette clé qui ouvre la Baraca.

Murmures matinales

La vie,le silence la réflexion,la tristesse les funérailles,les cris,les pleurs Les affligés,les endeuillés, Le son assourdissant du métal contre le dur,contre lui-même La voix pesante de l'habitué Les mêmes actions,les mêmes paroles ici et ailleurs,de belles paroles en l'air,et des hommes d'honneur, c'est une espèce en voie d'extinction, Et toi que fais-tu dans le même cercle,tu tournes en rond,et la magie de Dambalah,ce dimanche matin,avec le culte du dimanche des chrétiens,la cohabitation parfaite,et moi l'éternel athée,l'observateur scrupuleux,des inquiétudes de critiques,me montent à la tête,je dois continuer à écrire.

Mon ami,Nuages.

Je voudrais te montrer Dans le ciel au loin Ce petit nuage qui me parle Sans arrêt,avec des mots doux et simples, Me dérobe mon silence comme on emprunte des sous-vêtements Il me caresse,me renifle,me pousse Profondément en réflexion Il siffle, puis souffle un vent violent qui arrache les bonnes mœurs Aux cités paisibles Voilà,on a construit un petit pont D'amitié entre nous C'est mon confident sur mesure Il me réconforte dans mes amertumes. Je ne suis plus bavard maintenant J'apprends à repenser mes idées empilées, Répandues ça et là.

Cyclone Jeanne,je m'en souviens.

Cyclone Jeanne Je me souviens de toi comme si c'était hier Sans avertir tu m'as surpris dans mon lit dans la soirée Tu as failli m'emporter avec toi,si ce n'est la vigilance de ma bonne vieille maman Qui nous a réveillés en sursaut pour nous échapper à la va-vite Les pieds trempés dans l'eau,une chambre haute d'en face nous a sauvés la vie,ainsi que d'autres voisins du quartier,des familles entières,des âmes perdues Des corps morts emportés par le courant,une eau salé et boueuse Et la pluie qui s'abatte en sanglots Pour nous rappeler les torts causés à la négligence,toutes les négligences de tout un chacun La prière,la résignation était le seul recours. Nous étions condamnés à mourir,si ce n'est la vigilance du Bon Dieu. Tu as laissé une cicatrice en moi que je n'ai pas pu oublier,tu es partie avec les bels albums photos de la famille,la belle table à manger,la grande armoise coûteuse de ma mère. Jeanne,tu es partie avec une partie de nous.

Je dénonce.

Qui le dit Tout le monde est content Personne ne dit rien Sous peine d'être dévoré par la bête Le gangstérisme à grande échelle De mon pays Haïti Toma Il y a ceux qui se montrent et ceux qui se cachent Qui sont les plus pires La jeunesse non partisane est exclue arbitrairement par des sangsues de fils indignes À quand votre procès Je vous dénoncerai Qui le sent ces âmes qui souffrent en silence Qui le fera pour eux,pour nous Le pays est à bout de souffle de trop d'inégalités flagrantes

Pourquoi nous ?

Tu m'as choisi,ton bouc émissaire Dans le virage sans freins, Je suis ton hors-la-loi Ton commis d'office Tous les maux,tous tes sorts Me sont dédiés La responsabilité est un mot qui n'apparaît jamais dans ton inconscience Je suis victime d'être moi-même Sociétés hypocrites Mauvaises gens De loin, vous êtes dans mon rétroviseur Je suis l'observateur,acteur de tels actes obscures Quel jugement Pour des esprits rebellés Qui se sont séparés définitivement de l'amour du bon Dieu